Broadway Limited

couverture Broadway Limited de Malika Ferdjoukh

Malika Ferdjoukh

28 chapitres, 582 pages

L'école des loisirs, 2015

 

Normalement, Jocelyn n'aurait pas dû obtenir une chambre à la Pension Giboulée.

Mrs Merle, la propriétaire est formelle : cette respectable pension new-yorkaise n'accepte aucun garçon, même avec un joli nom français comme Jocelyn Brouillard.

Pourtant grâce à son talent de pianiste, grâce, aussi à un petit mensonge et à un ingrédient miraculeux qu'il transporte sans le savoir dans sa malle, Jocelyn obtient l'autorisation de loger au sous-sol. Nous sommes en 1948, cela fait quelques heures à peine qu'il est à New-York, il a le sentiment d'avoir débarqué dans une maison de fous.

Et il doit garder la tête froide, car ici il n'y a que des filles.

Elles sont danseuses, apprenties comédiennes, toutes manquant d'argent et passent leur temps à courir les auditions.

Chic a mangé tellement de soupe Campbell's à la tomate pour une publicité que la couleur rouge suffit à lui donner la nausée.

Dido, malgré son jeune âge, a des problèmes avec le FBI.

Manhattan est en proie à l'inquiétude depuis qu'elle a 5 ans.

Toutes ces jeunes filles ont un secret, que même leurs meilleures amies ignorent.

Surtout Hadley, la plus mystérieuse de toutes, qui ne danse plus alors qu'elle a autrefois dansé avec Fred Astaire, et vend chaque soir des allumettes au Social Platinium. Hadley, pour qui tout a basculé, par une nuit de neige dans un train. Un train nommé Broadway Limited.

Jocelyn Brouillard est un français qui décide de s'installer à New-York après le désastre de la Seconde Guerre mondiale. Entre subtilités de la langue et tout le reste, Jocelyn n'est pas sorti d'affaires. C'est au milieu des filles de la pension Giboulée qu'il va vivre toutes ses aventures ; plus folles les unes que les autres, dans un décor aux allures de musicals.

 

On m'avait offert ce livre il y a pas mal de temps maintenant, et je n'avais jamais pris la peine de m'y pencher réellement dessus. En effet, c'est tout de même un petit pavé de quasiment 600 pages.

Alors, je ne vais pas vous mentir, ce bouquin m'a déçue. Je m'explique.

D'une part, il y a beaucoup beaucoup beaucoup de personnages et j'ai eu l'impression de me noyer dans les informations, de survoler chacun des personnages sans jamais vraiment connaître ce qu'il en était. Même si, au début du roman, on trouve un petit récapitulatif de tous les personnages, cela n'a pas empêcher ma confusion.

Le point de vue employé m'a quelque peu dérouté. A chaque chapitre, on change de personnages et donc de point de vue.

J'ai eu l'impression d'un construction brouillon, que l'auteur nous donnait des fragments d'histoire de chacun des personnages, sans lien et c'est sûrement ce qui fait son originalité.

D'autre part, l'histoire commence tardivement (vers le milieu du livre) et j'ai eu plusieurs fois l'envie d'abandonner car je ne voyais pas le fil conducteur à toutes ces intrigues.

Cependant, je ne peux nier la beauté de l'écriture. Elle n'est pas seulement belle, elle est aussi riche ; j'ai découvert plusieurs nouveaux mots (de quoi enrichir mon vocabulaire).

De plus, ce roman nous plonge véritablement dans son époque d'après-guerre avec de nombreuses références politiques, musicales... (ces références ne m'étaient d'ailleurs pas toujours connues).

Ma lecture est en demi-teinte avec une première moitié qui, pour moi, a été décevante et une seconde partie, à mon goût, bien meilleure.

Néanmoins de nombreuses questions restent sans réponse. Je ne pense pas lire le second, ou bien seulement par curiosité.

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